Les engagements d'Osâme – Osâme Paris

Les engagements d'Osâme


 Le choix de notre atelier 

Nos créations sont conçues dans notre atelier partenaire situé en Ile-de-France, du patron jusqu’au produit final. Je souhaitais, lors du lancement de ma marque, privilégier au maximum une main d’œuvre locale, afin de bénéficier des savoir-faire situés au plus proche de nos clientes. La localisation a été un critère essentiel dans mon choix. Je souhaitais pouvoir visiter l’atelier régulièrement afin d’être au plus près de la confection et d’y participer activement. J'avais comme objectif de faire confectionner en France, mais face aux difficultés rencontrées par d'autres marques dans la recherche de leur atelier, je n'étais pas certaine de pouvoir trouver celui qui accepterait mon projet (les petites quantités, le système de la pré-commandes…) en France.

Ainsi, avant de lancer ma première production, j'ai d’abord démarché des ateliers au Portugal pour comparer les modes de fabrication et leurs critères. Selon moi, le Portugal (il en va de même pour d’autres pays européens) remplissait également les conditions de qualité et de respect des salariés, mais les quantités minimums de production étaient trop élevées.  J’ai donc choisi de privilégier un atelier français, situe en région parisienne, avec une empreinte carbone plus raisonnable et un investissement dédié aux matières premières plutôt qu’aux déplacements.

Bien comprendre le Made in France

 De nombreuses marques mettent en avant cette qualification Made in France, sans réellement l’expliquer. Lorsqu'une entreprise se proclame Made in France, cela signifie que ses produits (ou une partie de ses produits) sont assemblés en France. Cela peut aller de la simple couture de bouton, jusqu’à la confection totale du produit. En revanche même avec cette qualification, les matières premières du produit en question peuvent provenir d'autres pays et le produit final sera quand même considéré comme Made in France.
Pour notre marque, notre produit est imaginé, conçu et produit à 100% en France. Les matières, elles ne viennent pas toutes de France et cela est indiqué sur nos fiches produites lorsque c’est le cas.

 Les conditions de travail dans notre atelier

Lorsque je suis partie à la recherche de mon atelier, le respect des conditions de travail était au cœur de mes préoccupations. Je recherchais vraiment un atelier propre, lumineux, dans lequel le / les couturiers se sentaient bien, et dans lequel je prenais plaisir à aller, et travailler. Contrairement à ce que l’on pense parfois, ce n’est pas parce que l’atelier est situé en France que cela garantit que les conditions de travail soient respectées. Un atelier situé à l’étranger (par exemple dans l’Union Européenne) pourrait proposer de meilleures conditions qu’un atelier situé à Paris. Le plus important est de constater concrètement à quoi ressemblent les usines ou ateliers pour faire son choix.

 Pourquoi avoir fait le choix de produire en petite quantité ? 

 D'abord, il faut comprendre pourquoi la fast-fashion pose problème.

Vous connaissez certainement les plus grands acteurs de l’industrie du textile, ces enseignes ont toutes un point commun : elles sont issues de la fast fashion. Ces marques renouvellent, à un rythme effréné, leurs collections toutes les deux semaines pour certaines, parfois moins pour d’autres. Cette mode « jetable », « express » produite à moindre coût, a des conséquences sociales et environnementales de plus en plus préoccupantes. Les entreprises délocalisent souvent pour trouver une main d'œuvre toujours moins coûteuse dans des pays où les employés sont rarement protégés et les conditions de travail, comme de récents scandales l’ont mis en lumière sont déplorables. Ce système de la fast-fashion, fondé dans les années 1950, a contribué à la déshumanisation grandissante du secteur textile.

Favoriser une production les petites quantités pour une mode plus éthique : la slow fashion 

J’ai souhaité faire de ma marque une marque responsable, transparente et durable autant que possible, afin de m’ériger contre les dérives de la fast fashion.

Depuis plusieurs années, la prise de conscience s’accélère et l’épidémie de Covid-19 aura été un véritable tournant. Les consommateurs repensent aujourd’hui leurs besoins et envies et se tournent de plus en plus vers des produits plus éthiques et plus qualitatifs.
Nous espérons que la mode réussira progressivement à s’extraire de ce modèle de production intensif, en tout cas c'est ce à quoi nous ambitionnons de participer et c’est l’une des raisons de la naissance d’Osâme.
 Face à ce modèle de production de masse standardisé, j’ai décidé de valoriser la slow fashion, en mettant en avant l’humain, le travail de production et autant que possible la transparence.
 Une création plus participative

J’ai souhaité mettre en place une création participative afin que les personnes qui suivent Osâme sur Instagram soient au cœur de l’élaboration de nos créations. Il est essentiel pour moi de vous inclure, afin que vous soyez acteurs des décisions créatives et du projet. Les votes sont organisés au début des capsules, à travers des stories sur Instagram.
L’objectif est de créer des vêtements qui coïncident non seulement avec vos envies mais correspondent également à vos exigences. Un produit qui incarne vos votes est la garantie d’un produit qui sera plus adéquat et par conséquent plus porté. Que ce soit à travers les votes créatifs, mais aussi lors des stories quotidiennes dans l’atelier pour suivre la production, vos avis et retours sont toujours essentiels pour Osâme.

Le choix des matières

 Le choix des matières représente l’un des éléments les plus difficiles dans le travail créatif de la création d’un vêtement. La phase de sourcing prend du temps et peut s’avérer complexe pour une petite marque. Les grands rendez-vous sont les salons textiles pour professionnels au sein desquels les entreprises exposent leurs tissus. Ces salons ont malheureusement été annulés pendant l’année 2020, il a fallu donc fallu rechercher les fournisseurs un par un en ligne, alors même que les acteurs du secteur ne sont pas forcément présents sur internet. Une fois contactés, beaucoup de fournisseurs (presque tous) ont des exigences de quantités élevées, et sont souvent réticents à travailler avec des petites marques qui n’ont pas encore fait leurs preuves. De même, beaucoup de superbes tissus (bio…) ne sont pas accessibles pour une petite marque, car la quantité minimum est trop élevée. Mais à force de persévérance, j’ai réussi à trouver des fournisseurs qui acceptent de faire confiance à une marque naissante.
 Il y a également un débat sur la qualité et la durabilité les tissus naturels (coton, lin) ou non naturels (polyester, viscose…). Ma conviction actuelle est de privilégier les matières naturelles avant tout, pour leurs propriétés : ces matières sont biodégradables et selon moi plus éthiques. Il faut souvent nuancer, car le coton par exemple reste aujourd’hui très gourmand en eau et pesticides, c’est pourquoi le lin et le chanvre sont également des matières que nous allons chercher à privilégier.