
J’ai découvert le compte Instagram de Lena l’an dernier et j’ai tout de suite flashé sur son allure et pour tout vous dire, sa sublime afro (vous découvrirez pourquoi en lisant l’interview…).
La semaine dernière, j'ai eu la chance de pouvoir échanger avec elle sur de nombreux sujets. Notre interview qui devait durer 30 minutes s’est transformée en conversation d’une heure trente !
La semaine dernière, j'ai eu la chance de pouvoir échanger avec elle sur de nombreux sujets. Notre interview qui devait durer 30 minutes s’est transformée en conversation d’une heure trente !
En échangeant avec Lena, j’ai découvert une personne douce et sensible, qui avait mis du temps à prendre confiance en elle malgré son activité sur les réseaux sociaux. J’ai adoré papoter avec elle, car nous avons abordé des sujets qui me tiennent véritablement à cœur et qui sont au centre de l’ADN d’Osâme : le nom de marque Osâme vient du verbe oser et a pour objectif d’encourager les femmes à oser réaliser ses projets, oser s’affirmer, oser être soi.
J’ai tellement aimé notre échange que je me suis dit que cette interview aurait été un podcast parfait, que j’aurai moi-même adoré pouvoir écouter. Si vous voulez en savoir plus sur ses débuts dans la création de contenu, sur le fait qu’elle ait oser se lancer dans un métier d’image alors même qu’elle était une enfant plutôt timide, sur le fait d’être une femme métissée qui incarne totalement le style parisien, sur l’impact du mouvement Black Live Matters qui a enfin permis a des créatrices talentueuses d’avoir plus de visibilité, sur le fait d’adorer son métier qui mélange a la fois créativité, communication, et mode, je vous conseille de lire l’interview qui suit, et qui sait, peut-être bientôt le podcast Osâme où je me ferai une joie de reparler avec Lena !
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Bonjour Léna, peux-tu te présenter ?
J’ai 26 ans, et après mon bac j’ai fait une école de mode à Paris. J’ai eu la chance d’avoir une éducation assez internationale étant plus jeune, donc après ma licence, je suis partie à Londres effectuer mon Master, en communication et relation publiques. Ces deux années à Londres m’ont vraiment ouverte sur le monde, sur la mode, cela a été extrêmement enrichissant pour moi, pour ma créativité et mon style.
En rentrant de Londres, en 2019, j’ai eu comme projet de m’associer avec ma mère pour créer un projet d’entreprise d’évènementiel dans le milieu de la mode qui devait voir le jour en 2020, mais le COVID a malheureusement surgi, mettant nos projets en suspens.
En rentrant de Londres, en 2019, j’ai eu comme projet de m’associer avec ma mère pour créer un projet d’entreprise d’évènementiel dans le milieu de la mode qui devait voir le jour en 2020, mais le COVID a malheureusement surgi, mettant nos projets en suspens.
C’est à ce moment que j’ai décidé de me consacrer à plein temps à la création de contenus, métier qui mêle à la fois communication, réseaux sociaux et mode. Je n’aurai pas pensé arriver à ce métier car plus jeune j’étais une fille très vraiment timide. Parfois j’ai du mal a réaliser que je poste plusieurs photos par jour devant un public de plus en plus large (rires) [Plus de 10 mille abonnés ! ndl] !
Tu nous parles de timidité, penses-tu que ton métier de créatrice de contenu t’a aidé à t’affirmer ?
J’ai en effet grandi en étant une fille timide et je réalise qu’Instagram m’a énormément aidé à m’affirmer. Tout comme certains acteurs très timides qui s’épanouissent devant la caméra, le fait d’être devant un appareil photo m’aide à oser des choses. Instagram offre l’opportunité de contrôler les mises en scènes, de travailler en amont la photo et cela m’aide quotidiennement à oser ! Je veille à rester vraie et spontanée afin de ne pas tomber dans la dérive en montrant une image faussée de moi, mais oui, mon métier ma quelque peu libérée ! J’ai de la chance de ressentir quotidiennement une énorme bienveillance de la part de ma communauté. C’est aussi Instagram qui m’a aidé à prendre confiance en moi lorsque je me suis coupé les cheveux par exemple et à assumer mon afro. Le fait que les gens me répètent que cela m’allait bien et me donnait un style m’a aussi permis de m’affirmer.
[Pour vous expliquer, j’ai les mêmes cheveux que Léna et je suis tombée amoureuse de son allure et de sa coupe !! J’admire le fait qu’elle ose les porter courts car encore trop peu de femmes osent assumer les cheveux crépus au naturel.]
Sens-tu qu’il y a eu une vraie prise de conscience quant à la diversité des profils des créatrices de contenu mises en avant sur instagram par les marques ?
Oui, je le ressens totalement, et j’ai envie de dire : enfin !
Depuis ce qu’il s’est passé avec le mouvement Black Lives Matter les marques ont eu une véritable prise de conscience qu’elles devaient mettre plus en avant la femme noire, afro ou métisse, ou tout simplement colorée, dans ses contenus. Je me suis toujours définie comme Parisienne et je me suis rendue compte qu’on collait souvent l’étiquette du style de la parisienne à certaines filles alors dans un univers effortless chic alors qu’être Parisienne peut être beaucoup plus large. Oui il y en a, mais ce style peut aussi concerner des femmes avec une afro, des femmes qui osent les imprimés, les couleurs vives, qui oseraient des styles plus extravagants !
Je constate que cette dernière année les marques ont véritablement ouvert les yeux sur les attentes de plus en plus nombreuses de leurs consommateurs de voir des feeds plus diversifiés.
Penses-tu que le fait d’habiter à Londres t’a aussi aidé à affirmer ton style car Londres est quand même une ville ou les gens s’affirment plus et ont l’air, d’apparence en tout cas, plus créatifs dans leur façon de s’habiller.
Il est vrai qu’à Londres je me suis sentie plus libre d’oser des styles et m’affirmer. J’avais l’impression que le jugement n’était pas aussi important qu’ailleurs. Leur style est plus ouvert, plus excentrique et c’est aussi là que je me suis rendue compte que je pouvais avoir un style plus libre, tout en me revendiquant parisienne et créatrice de mon style.
Dans quelle partie de ton métier de création de contenu t’épanouis-tu le plus ?
Les rencontres que je fais par Instagram ! Grace à Instagram j’ai la chance de faire des rencontrer incroyables, que ce soit avec les autres créatrices de contenu ou avec les marques avec lesquelles je collabore. C’est vrai qu’Instagram permet une certaine entraide et solidarité, et c’est vrai qu’on a parfois tendance à l’oublier ! Surtout lorsque ces liens se concrétisent dans la vraie vie, comme cela m’est arrivé plusieurs fois.
Comme tu le sais, le nom Osâme vient du verbe oser et Osâme a pour mission, au delà de proposer de belles blouses éthiques, d’encourager à oser. Quels seraient tes conseils concrets pour oser ? Comment as-tu fais pour te lancer ?
- Tout d’abord beaucoup de patience. J’insiste là-dessus ! Avant de me lancer pleinement j’avais déjà mené une dizaine de projets qui n’ont pas concrètement abouti, des blogs lancés que je n’ai finalement pas continué… Il faut véritablement prendre conscience que chaque petit essai ou test nous rapproche un pas de plus de notre objectif.
- Vraiment se détacher du regard des gens, c’est dur à dire et à appliquer au quotidien, mais il faut vraiment essayer de s’en détacher le plus possible et ca a été le plus dur étant une fille timide qui manquait parfois de confiance en elle. Même aujourd’hui quand je poste une photo il m’arrive de me sentir stressée ! Je me remets encore beaucoup en question !
- Il ne faut pas se fixer de limites, il faut voir grand. Et donc se répéter qu’on va y arriver. Peut importe le nombre d’échecs, si on le veut vraiment il faut persévérer jusqu’au moment ou un petit déclic s’opère et que son projet commence à bien fonctionner.
Mais concrètement comment as-tu fais pour commencer ?
J’avais déjà un compte Instagram privé sur lequel je postais quelques idées looks et life style et un jour j’ai posté un look avec un top Rouje. La marque ma repartagée et une petite communauté est née puis a commencé à grandir. Une première marque m’a ensuite contactée pour faire de la création de contenu et je me suis rendue compte que j’adorais ce métier ! Récemment j’ai eu de la chance de collaborer avec la marque Ysé et j’ai pris tellement de plaisir à collaborer avec la marque pour ensuite voir mon contenu repartagé ! De fil en aiguille, un projet en amène un autre et je suis alors lancé dans la création de contenu à plein temps. Je suis aujourd’hui ravie de pouvoir faire ce que je fais quotidiennement.
J’avais déjà un compte Instagram privé sur lequel je postais quelques idées looks et life style et un jour j’ai posté un look avec un top Rouje. La marque ma repartagée et une petite communauté est née puis a commencé à grandir. Une première marque m’a ensuite contactée pour faire de la création de contenu et je me suis rendue compte que j’adorais ce métier ! Récemment j’ai eu de la chance de collaborer avec la marque Ysé et j’ai pris tellement de plaisir à collaborer avec la marque pour ensuite voir mon contenu repartagé ! De fil en aiguille, un projet en amène un autre et je suis alors lancé dans la création de contenu à plein temps. Je suis aujourd’hui ravie de pouvoir faire ce que je fais quotidiennement.
A quel moment as-tu senti que ton contenu commençait à vraiment plaire ? As-tu senti récemment un tournant dans ce métier de création de contenu ?
Il y a eu les partages de la marque Rouje lorsque je portais leur vêtement, puis je penses que le mouvement Black Lives Matter a également permis d’augmenter la visibilité de créateurs de contenus comme moi. Les marques ont pris conscience de la nécessite de durablement diversifier leurs feeds, et mettre en lumière de nouveaux créateurs de contenus. Il m’arrive de recevoir des messages où les gens me remercient de représenter une fille parisienne différente, de mettre en valeur mes cheveux naturels et c’est un aspect de mon métier qui me rend très fière.

© @Lenafarl
Comment réussi tu a apporter ta touche personnelle dans ce style parisien ?
Les couleurs et les imprimés ! Définitivement. Je porte beaucoup de couleurs, et j’adore les mixer comme le orange, le rose fuchsia, les imprimés !
Comment essayes-tu de casser les codes tout en incarnant le style parisien ?
J’essaye de monter que la parisienne peut être un spectre large : la parisienne ne se résume pas seulement un style classic chic. On peut porter des lunettes, des couleurs, des imprimés, des accessoires, avoir des cheveux afros et se reconnaître et s’identifier néanmoins dans le style parisien.
J’essaye de monter que la parisienne peut être un spectre large : la parisienne ne se résume pas seulement un style classic chic. On peut porter des lunettes, des couleurs, des imprimés, des accessoires, avoir des cheveux afros et se reconnaître et s’identifier néanmoins dans le style parisien.
En as-tu fais un sujet dans ta création de contenu ?
Non, je n’en fais pas un sujet central, pour moi cela devrait être normal. Avant tout je cherche à le montrer et l’incarner plus qu’à en faire un combat écrit. Je ne cherche pas forcement à provoquer de débat, mais avant tout à démontrer qu’il est possible de véhiculer des idées par l’image.
En tant que fan de vintage, quels seraient des conseils pour chiner de belles pièces ?
Pour moi il ne faut pas avoir une pièce ni d’adresse précise en tête. Il faut flâner et rentrer dans une boutique pour chercher, c’est la qu’on trouve les plus belles pépites ! Je trouve aussi pas mal de choses dans les brocantes. Sinon je conseillerai Vinted mais il faut du temps et ce coup-ci vraiment savoir ce qu’on cherche ! Il y a aussi des comptes Instagram comme la Fripe Française. Et pour finir dans le placard de ma mère ou de ma grand mère. Elles ont ont aussi travaillé dans la mode donc je trouve toujours des pépites, et je me sens tellement inspirée par les coupes, les couleurs, la qualité de ces pièces intemporelles. Ma caverne d’Ali Baba (rires) !
Quel serait ton projet de rêve ?
Un de mes plus grands rêves était de créer ma propre marque de vêtements j’ai d’ailleurs entrepris de commencer à coudre pour apprendre le métier ! J’ai appris à faire mes propres patrons, et j’apprends à me confectionner mes propres vêtements !
En attendant de pouvoir réaliser professionnellement mes propres créations et les vendre, j’ai décidé de sauté le pas en lançant ma toute première marque, Maison Solen avec l’aide de ma mère et de couturières expérimentées qui se chargent de la création des pièces ! C’est un rêve qui devient réalité et qui réunit toutes mes passions : la mode, l’amour des imprimés, le vintage.
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Pour finir : un petite portrait chinois !
- Une blouse Osâme : la blouse Marta
- Un animal : Une panthère car elle incarne la force et l’élégance… c’est un animal puissant et dune beauté à couper le souffle et j’aspire vraiment à incarner cela !
- Un pays : La France, pour le savoir vivre, le savoir faire, l’élégance !
- Un film : les films avec Audrey Hepburn ! Par exemple diamant sur Canapé, How to mary un millionnaire avec Lauren Bacall et Marilyn Monroe ! Ou plus globalement des films où la mode est très présente.
- Un plat : le club sandwich (rires) j’ai une vraie passion pour ce plat, dès que je voyage je veiller à tester et comparer des adresses ! Pour moi c’est l’incarnation de la simplicité apparente dans la complexité car il est très rare de trouver de bons clubs sandwich.
Un de mes préférés a Paris et le Westin dans le bar de l’Hôtel. C’est plus qu’un sandwich pour moi ! Il incarne des valeurs : simple à l’extérieur complexe à l’intérieur et difficile à maitriser ! A un moment je voulais même créer un blog appelé Club Sandwich et être bloggeuse voyage en testant les clubs sandwich autour du monde (rires).
- Une devise : Don’t worry be happy. J’essaye de me répéter cela quotidiennement, car j’ai tendance à être de nature un peu stressée, je me remets en cause souvent donc cette phrase me représente totalement !
- Un pays : La France, pour le savoir vivre, le savoir faire, l’élégance !
- Un film : les films avec Audrey Hepburn ! Par exemple diamant sur Canapé, How to mary un millionnaire avec Lauren Bacall et Marilyn Monroe ! Ou plus globalement des films où la mode est très présente.
- Un plat : le club sandwich (rires) j’ai une vraie passion pour ce plat, dès que je voyage je veiller à tester et comparer des adresses ! Pour moi c’est l’incarnation de la simplicité apparente dans la complexité car il est très rare de trouver de bons clubs sandwich.
Un de mes préférés a Paris et le Westin dans le bar de l’Hôtel. C’est plus qu’un sandwich pour moi ! Il incarne des valeurs : simple à l’extérieur complexe à l’intérieur et difficile à maitriser ! A un moment je voulais même créer un blog appelé Club Sandwich et être bloggeuse voyage en testant les clubs sandwich autour du monde (rires).
- Une devise : Don’t worry be happy. J’essaye de me répéter cela quotidiennement, car j’ai tendance à être de nature un peu stressée, je me remets en cause souvent donc cette phrase me représente totalement !
Pour retrouver Léna : @lenafarl